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Le SNUipp-FSU appelle tous et toutes les collègues des écoles à se montrer solidaires de nos collègues de CP et de décider collectivement, en conseil des maîtres, de refuser de faire passer ces évaluations.
C’est pourquoi le SNUipp-FSU propose un exemple de motion de conseil des maîtres afin de s’exprimer en équipe contre ces évaluations nationales.
Ne l’envoyez pas, pour l’instant aux IEN : adressez-la à la section départementale du SNUipp-FSU, qui ne la transmettra à la DSDEN qu’après la date limite de saisie des évaluations.
Après avoir décidé collectivement de protéger nos élèves et de ne pas faire passer les évaluations de CP, il est nécessaire d’informer les parents et de leur expliquer les raisons de ce refus collectif.
C’est pour cela que le SNUipp-FSU vous propose un modèle de lettre à envoyer aux parents pour qu’ils comprennent bien les enjeux de ces évaluations de CP
LETTRE AUX PARENTS
Contactez le SNUipp-FSU en cas de difficulté ou pression.
Le ministère poursuit sa culture de l’évaluation avec la seconde phase des évaluations CP, l’inscription dans la loi "Pour une école de la confiance" de l’évaluation des établissements et la création d’un nouveau conseil d’évaluation (article 9).
De fait, le ministère supprime le CNESCO et élimine une évaluation indépendante du système éducatif.
Le SNUipp-FSU rappelle son soutien à la pétition en faveur du maintien du CNESCO et invite les enseignants à la signer.
La mise en place de l’évaluation des établissements du second degré qui s’étendra à moyen terme à ceux du premier degré ouvre la voie à la mise en concurrence des écoles et à l’évaluation des enseignants au travers des résultats des élèves.
Les évaluations de mi-CP ne sont ni au service des élèves ni au service des enseignants et ne sont là que pour permettre au ministère d’imposer des méthodes. Elles concourent à alimenter un pilotage par les résultats qui conduira à une école de la performance et de la concurrence.
C’est ce qu’ont dénoncé dans un courrier commun 6 organisations syndicales en en demandant l’abandon.
Dans une lettre adressée au ministre de l’Éducation nationale le 14 janvier, le SNUipp-FSU, le SE-Unsa, le Sgen-CFDT, le Snudi-FO, la CGT-Éduc’action et SUD-Éducation demandent ensemble l’abandon de la deuxième phase des évaluations CP prévue fin janvier.
« La phase deux des évaluations de CP, dans la continuité de la phase initiale, s’avère tout aussi inadaptée et présentera les mêmes travers. En excluant les enseignants des processus de conception, d’analyse et d’exploitation de ces évaluations, mais aussi en excluant toute remédiation issue des RASED, aucune réponse pertinente n’est apportée aux besoins identifiés. »
Dans une lettre adressée le 14 janvier au locataire de la rue de Grenelle, les syndicats d’enseignants constatent que la deuxième phase des évaluations CP prévue pour fin janvier s’engage dans les mêmes conditions que la première. Or, qu’il s’agisse des finalités, des contenus, des conditions de passation, de saisie et de remontée des résultats, les enseignants remettent très majoritairement en cause leur pertinence et leur utilité.
Par ailleurs, « les résultats ne peuvent être considérés comme fiables et ne sont donc d’aucune aide aux enseignants sur les acquis des élèves. La saisie extrêmement chronophage ainsi que la dépossession de l’analyse des résultats n’ont fait qu’accentuer le malaise ressenti par les enseignants, réduits à de simples exécutants de tâches subalternes.
LIRE la suite :
Lire le courrier unitaire :
Roland Gori - Ce que le ministre ne dit pas -
Evelyne Bechtold-Rognon - Ce que le ministre ne dit pas
Lire le 4 pages spécial du SNUipp-FSU
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Sourd aux remarques et aux propositions des enseignants, le ministère entend engager fin janvier une nouvelle phase d’évaluation dans les classes de CP, calquée sur la première et tout aussi sujette à caution.
À chaque ministre, au gré des alternances, sa politique éducative. La généralisation des évaluations au CP et au CE1 à la rentrée 2018 marque le retour d’évaluations nationales standardisées, outils du pilotage par les résultats voulu par Jean-Michel Blanquer. Elles s’inscrivent dans la logique des circulaires sur le français et les mathématiques parues au printemps.
Après une première passation en septembre pour les CP et CE1, une seconde phase en CP se déroulera du 21 janvier au 1er février.
Bien qu’ayant le plus souvent fait passer les évaluations de septembre, nombreux sont les enseignants qui les ont mises à leur main, et ont parfois aidé les élèves pour éviter un sentiment d’échec.
Ils remettent en cause la pertinence et l’utilité de ces évaluations : chronophages, inadaptées aux élèves, sources de stress, non adaptables à ceux à besoin éducatif particulier, transformant les enseignants en secrétaires.
De surcroit, l’annonce prématurée des résultats par le ministre n’a fait que prouver qu’il ne s’agit pas d’aider les élèves et leurs enseignants mais bien de servir une politique.
Piloter l’école par l’évaluation, d’autres pays l’ont essayé. Résultats : bachotage, négligence de certaines disciplines au profit de celles dites fondamentales, caractère anxiogène.
L’obsession des performances et des résultats comparés tant au niveau national qu’international, produit des savoirs étriqués, ignore la contextualisation des processus d’apprentissage et appauvrit le débat démocratique sur les politiques éducatives.
De plus, les résultats des évaluations serviront d’alibis pour modifier les programmes de maternelle, et permettront d’adopter le salaire au mérite ou de mettre en concurrence les écoles.
Les enseignants doivent garder la main sur leur métier, être formés, et disposer de leur liberté pédagogique pour engager les élèves dans la construction de leurs apprentissages, dans une véritable logique de démocratisation de l’école.
Cette publication fait le point sur les évaluations nationales à l’aune du bilan de la première série passée en septembre. Son ambition est de permettre aux équipes de débattre sur ce sujet sensible.
Sourd aux remarques et aux propositions des enseignants, le ministère entend engager fin janvier une nouvelle phase d’évaluation dans les classes de CP, calquée sur la première et tout aussi sujette à caution. Pour le SNUipp-FSU, c’est toujours non.
La première vague imposée aux classes de CP et de CE1 avait suscité une levée de boucliers des enseignants mais aussi d’une large partie du monde de la recherche en éducation. Finalités, contenus, conditions de passation, de saisie et de remontée des résultats : la communauté éducative s’accorde à qualifier ces tests d’inadaptés, d’inutiles et source d’échec pour les élèves.
Le SNUipp-FSU continue donc à contester ces évaluations destinées avant tout à justifier la politique éducative de la rue de Grenelle, engageant un pilotage du système par les résultats, des changements dans les programmes et des méthodes qui n’ont pourtant pas fait leurs preuves.
Il invite toutes les enseignantes et tous les enseignants à s’interroger en équipes sur la finalité de ces évaluations et sur le rôle que le ministère entend leur faire jouer. Il réitère sa demande d’abandon de ce dispositif et propose aux autres organisations syndicales de s’adresser ensemble au ministre en ce sens.
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