Prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers (notamment aussi pour les élèves non notifiés Mdph)

Durant toutes les RIS locales organisées par la FSU-SNUipp 06 depuis la rentrée, les collègues ont massivement fait état :
– d’élèves scolarisé.es sans AESH - ou déscolarisé.es- alors qu’ils bénéficient d’une notification de la MDPH,
– de mutualisations abusives d’AESH déjà affecté.es auprès d’élèves notifié.es, faute d’AESH recruté.es en nombre suffisant.
– d’élèves en grande difficulté et hautement perturbateurs extrêmement difficiles à gérer

Le SNUipp FSU 06 à l’occasion de 2 audiences, auprès du Dasen et auprès des Iens ASH a porté les situations ingérables et douloureuses pour les écoles, les équipes, mais aussi les enfants. POUR EXIGER des prises en charges urgentes des situations

– LIRE audience Dasen du 21 Octobre 2022 : LIRE ICI

– LIRE audience IENS ASH du 17 Octobre 2022 : LIRE ICI

En tout état de cause, ne restez pas isolé.e ! Les militant.es du SNUipp FSU se sont déplacés dans les écoles "à la demande", ont saisi le dasen, les Ien, les Iens Ash pour tenter de faire évoluer la situation

NE PAS HESITER A NOUS CONTACTER !

Car le constat a été et est sans appel : malgré l’engagement professionnel de tous les personnels, l’insuffisance de moyens, de personnels spécialisés, d’accompagnant.es formée.es et reconnu.es, l’école fait de l’inclusion sans être réellement inclusive. L’école inclusive, c’est en réalité la plupart du temps accueillir des élèves porteurs d’une plus ou moins grande altérité, dans une classe ordinaire sans aide extérieure, sans effectifs allégés, sans formation, sans temps institutionnels pour réfléchir et travailler collectivement à des solutions sur les difficultés rencontrées.La maternelle est en première ligne mais les témoignages de la journée reflètent bien des situations très compliquées dans tous les niveaux et à tous les âges.

– Si la gestion de l’hétérogénéité fait partie des compétences professionnelles des PE, l’inclusion, telle qu’elle est mise en place en France - une inclusion quantitative et non qualitative - entraîne de nombreuses difficultés, mêlées parfois de culpabilité, de sentiment d’isolement, de souffrance au travail ou de désarroi professionnel.
– Le Ministère demande d’inclure, au nom du bien, au nom des droits à l’éducation, au nom de l’efficacité quantitative mais ne touche pas aux structures de l’école, seuls les sigles changent ou de nouveaux apparaissent (Emas, Emmis, LPI ...) avec un pilotage par le haut qui ne prend pas en compte les réalités de l’Ecole.

Il y a urgence à passer du quantitatif au qualitatif ! Et pour cela il faut à la fois repenser l’Ecole et récupérer du pouvoir d’agir

En cela le SNUipp-FSU répond présent !
– POUR obtenir l’allègement des effectifs dans toutes les classes
– POUR la prise en compte des élèves d’Ulis dans les effectifs globaux
– POUR faire respecter le nombre maximum d’élèves à accueillir en Ulis
– POUR mettre en lumière le travail invisible des enseignants, se réapproprier les 108 heures et notamment le temps d’APC (STOP aux 43h/semaine en moyenne !)
– POUR stopper ces évaluations normatives, standardisées, verticales et imposées aux équipes et aux enfants
– POUR réclamer une formation effective et choisie
– POUR réclamer des RASED complets et leur amplification ainsi que la réhabilitation des PDMQDC
– POUR mettre du collectif à la rescousse de l’Ecole et de ses personnels

– Un document va être diffusé par la dsden nous l’espérons sous peu... dans tous les écoles et établissements 1er et 2d degrés.
Il décrit les trois niveaux d’intervention pour aider les équipes. On passe au niveau supérieur après s’être assurés que toutes les ressources du niveau actuel ont été utilisées. Les équipes doivent systématiquement informer leurs IEN et suivre la voie hiérarchique pour les demandes.

– Au niveau 1, on mobilise l’équipe éducative de proximité, l’IEN, les CPC... et on utilise les ressources mises à disposition :
Padlet comme le paddlet ressources.ash.autisme06 –Colonne 9) , structures extérieures à l’EN dédiées (communauté 360 des PEP 06, plateformes 3A (Autisme Apprendre Autrement ) et PCO ( plate forme de Coordination et d’Orientation 3-
20 ans), équipes éducatives, Equipes de suivi de scolarisation ...

– Le niveau 2 fait intervenir l’Equipe Mobile d’Appui à la Scolarisation Apreh (EMAS, sigle choisi par l’ARS, à ne pas confondre avec l’Equipe Mobile Académique de Sécurité du rectorat).
Cette équipe (Pôle enfance de l’Apreh avec des éducateurs spécialisés et/ou éducateurs de jeunes enfants, psychologues …) est saisie par mail : un formulaire de demande est alors transmis que l’on complète avec copie à l’IEN. Elle ne substitue pas aux ressources existantes mais agit en complément si besoin. Il est aussi possible de solliciter d’autres unités comme la Plateforeme Autisme Apprendre Autrement niveau 2, l’unité Polyhandicap, la circonscription ASH... Avec comme objectif aussi la mise en place d’un calendrier conjoint d’intervention.

– Au niveau 3, on déclenche l’intervention de l’EMMIS, Equipe Mobile Mixte d’Intervention Scolaire. Le choix des associations gestionnaires APREH (Corniche fleurie), ADSEA (La Luerna), UGECAM (Vosgelade) pour ces deux types d’équipes mobiles s’est fait en concertation entre la DSDEN et l’ARS.

Le SNUipp FSU rappelle qu’il a demandé à plusieurs reprises à ce que ces équipes soient officiellement et clairement présentées aux collègues afin qu’ils puissent les solliciter ; encore beaucoup d’écoles n’ont pas connaissance de ces aides. La diffusion dans la lettre hebdo n’a toujours pas été faite à ce jour et quand bien même il faut aller au delà pour que les équipes aient connaissance des « aides » possibles. Il faut aussi du temps pour appréhender toutes ces problématiques.

– Le SNUipp FSU a aussi rappelé à chaque occasion, devant le Dasen ou les Iens , exemples à l’appui, des situations très difficiles dans les écoles où les collègues sont parfois en souffrance, se sentent isolés et/ou culpabilisent. Le manque de formation est criant pour faire face aux multiples profils de ces élèves. L’inclusion ne peut se faire à moyens constants ni reposer sur les seules épaules et/ou "bonne volonté" des équipes. La situation à cette rentrée est catastrophique dans le département et ailleurs et malgré l’engagement professionnel de tous les personnels, l’insuffisance de moyens, de personnels spécialisés, d’accompagnantes formées et reconnues, l’école fait de l’inclusion sans être réellement inclusive. Il y a urgence à passer du quantitatif au qualitatif.

– Le SNUipp-FSU condamne la politique libérale qui n’a pas mis les moyens pour faire face à l’augmentation de la scolarisation des élèves en situation de handicap : suppression des RASED, contractualisation des PsyEN, les réductions du nombre d’enseignant·es spécialisées sur le terrain / dévoiement des missions, recul du collectif enseignant, suppression de postes de RASED ; maître G et E, pas de temps institutionnels, fermeture des postes PDMQC, retrait des enseignant·es de RASED du terrain, empêchement de leurs missions…

– Enfin le SNUipp-FSU dénonce un renoncement de l’Education Nationale à faire de l’école un lieu d’émancipation par l’accès aux savoirs et à la culture : externalisation et médicalisation de la difficulté scolaire, évaluation des politiques inclusives uniquement par des indicateurs chiffrés, gestion déshumanisée des personnels notamment par les PIAL, non-respect des seuils dans les ULIS, non comptage des élèves dans les effectifs classe…

– Pour le MEN qui n’a pas répondu aux problématiques de moyens, l’inclusion est en marche et se poursuivra dans cette direction : renforcement des PIAL, développement des formations localisées et de la VAEP, vers une inclusion totale des élèves en classes sans dispositif particulier pour les accompagner, suppression des places en ESMS comme la seule garantie d’une augmentation des inclusions.

– Nous ne portons pas la même analyse sur les nouveaux outils comme le LPI, ou sur les nouveaux dispositifs comme les EMAS qui ne font que traiter le problème en le médicalisant en retirant le rôle essentiel d’une expertise et d’une action du collectif enseignant, avec un regard pluri professionnel.

EMAS / EMMIS : Kesako ?
1) Modalités de fonctionnement de l’Equipe Mobile d’Appui pour la Scolarisation (EMAS)

L’Équipe Mobile d’Appui pour la Scolarisation est une équipe d’intervention de Niveau 2. Elle n’a pas pour objectif de se substituer aux ressources existantes (RASED, Pôle Ressources, les services médico-sociaux…). L’EMAS agit en complément de toutes les ressources existantes.

Quand faire appel à l’EMAS :
– Lors de questionnements concernant un ou plusieurs élèves ;
– Pour un accompagnement éprouvant qui tend vers une situation critique ;
– Lorsqu’il y’a un risque de rupture de parcours pour un enfant en situation de handicap ;
– Avant d’accueillir un élève ayant des besoins particuliers.

Comment faire appel à l’EMAS :
– Contacter l’EMAS par mail : equipe.mobile@apreh.org
Un formulaire de demande d’intervention vous sera transmis.
– Informer l’IEN de la circonscription de la demande ;
– L’Inspecteur ASH valide ou non l’intervention de l’EMAS.

La famille doit être impliquée dans la démarche car elle doit donner l’autorisation de l’observation en classe et / ou le contact avec le partenaire.

EMAS / plaquette enseignants

EMAS / plaquette parents

2) Modalités de fonctionnement de l’Equipe Mobile Mixte d’Intervention Scolaire (EMMIS)

L’Équipe Mobile Mixte d’Intervention Scolaire est une équipe d’intervention de Niveau 3. La demande pour une intervention de l’EMMIS se fait lorsque les niveaux 1 et 2 n’ont pas permis de pouvoir répondre aux différentes problématiques. L’EMMIS regroupe une équipe pluridisciplinaire rattachée au DITEP dont la mission est d’apporter une réponse inter-institutionnelle aux situations d’élèves hautement perturbateurs.

Pourquoi faire appel à l’EMMIS :
– Prévenir la rupture ;
– Intervenir dans l’école sur des situations de crises liées au comportement ;
– Apporter des réponses aux problématiques du climat scolaire ;
– Soutenir et accompagner l’équipe pédagogique ;
– Renforcer le diagnostic et adapter l’accompagnement ;
– Apporter une guidance parentale ;
– Mobiliser et soutenir les systèmes scolaires, familiaux, éducatifs et sanitaires pour les élèves.

Comment faire appel à l’EMMIS :
– Informer l’IEN de la circonscription de la demande ;
– Remplir le formulaire de saisine ;
– Envoyer à l’IEN qui transmet la demande au service EMMIS de la DSDEN.
La famille doit être impliquée dans la démarche car elle doit donner l’autorisation d’intervention du partenaire.

EMMIS La Luerna à Nice

EMMIS Vosgelade Vence

LIRE et voir aussi les autres INFOS / RESSOURCES / fournies par la Circonscription ASH

LIRE PAGES 6 à 9

Prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers (notamment aussi pour les élèves non notifiés Mdph) - EMAS / EMMIS : Kesako ?

Prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers (notamment aussi pour les élèves non notifiés Mdph) - EMAS / EMMIS : Kesako ?