HOMMAGE SAMUEL PATY

Le SNUipp-FSU invite les équipes à ne pas tenir compte de cette injonction hors sol décidée arbitrairement vendredi 30 octobre et à rendre hommage à Samuel Paty selon les modalités initialement prévues, adaptées au jeune âge des élèves des écoles.

Afin de rendre hommage à Samuel Paty à partir du 2 novembre, le SNUipp-FSU 06 vous propose :

– une affiche à apposer sur le panneau de l’école

Pour affichage SNU06

– de quoi constituer des badges pour les membres de l’équipe pédagogique.
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Paty badges snu06

– une lettre aux parents

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Tous les personnels portent un brassard noir lors de la journée du 2 novembre (même si ce brassard entraîne des questions de la part des élèves on peut leur expliquer que l’on est en deuil et que l’on rend hommage à un enseignant).

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2 novembre, pas de décalage de la rentrée des élèves

– Le cabinet du ministre vient de nous informer que la rentrée de lundi ne serait pas décalée à 10h00. La rentrée des élèves aura donc lieu aux horaires habituels. Le conseil de défense n’a pas validé le décalage pour des raisons de sécurité : risque d’attroupements d’élèves aux abords des collèges et des lycées de 8h00 à 10h00.

– Une minute de silence reste d’actualité mais devra se faire dans les classes et si les conditions sanitaires le permettent, dans la cour de l’école ou de l’établissement lundi à 11h, après la lecture de la lettre de Jean Jaurès aux instituteurs.

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Réorganisation de l’hommage à Samuel Paty : une décision indigne et du grand n’importe quoi

Cela avait été discuté avec les organisations syndicales, la rentrée devait être décalée pour laisser le temps aux équipes de se préparer. Et puis finalement, patatras, c’est à 17H30, vendredi soir que tout a été remis en cause.

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– Le vendredi 16 octobre, nous apprenions avec effroi le terrible attentat contre notre collègue Samuel PATY, assassiné pour avoir fait son métier.
Durant les congés, aucune équipe n’a pu alors se réunir pour avoir ce moment si important de larmes, de paroles et d’échanges.
– Cela avait été discuté avec les organisations syndicales, la rentrée devait être décalée pour laisser le temps aux équipes de se préparer. Toutes les organisations syndicales ont demandé au ministre que la journée de rentrée soit consacrée à ce moment de recueillement collectif entre adultes, de préparation pédagogique, de concertation indispensable pour aborder un sujet aussi délicat et sensible avec les élèves. Enfin, pour organiser un hommage indispensable à notre collègue.
– Le ministre avait daigné octroyer aux équipes une heure et demie en décalant la rentrée à 10 heures pour les élèves. Même si à nos yeux cette décision était a minima, elle avait le mérite d’exister.
– Et puis finalement, patatras, c’est à 17H30, vendredi soir que tout a été remis en cause. Tous les temps d’échanges prévus entre adultes sont annulés. Il reste seulement une minute de silence, pas nécessairement préparée avec les élèves.

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Cette décision est indigne. Notre collègue a été assassiné. Décapité. Parce qu’il exerçait son métier.

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– Le ministre de l’Éducation nationale fait le choix de réduire le nécessaire temps de réflexion, d’échange, de partage à une simple minute de silence. Il affaiblit aussi l’indispensable travail pédagogique que nous devons commencer avec nos élèves.
– L’école a été attaquée. La communauté éducative est meurtrie. Nous ne pouvons pas rentrer, reprendre le chemin de nos établissements scolaires comme si de rien n’était.
– D’autres organisations étaient possibles permettant de tenir compte des conditions de cette rentrée hors normes. Elles ont été balayées d’un revers de la main, sans considération pour les impératifs humains et pédagogiques.

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Colère, incompréhension, mépris…. les mots manquent.
– Bien sûr, le contexte n’est pas simple. Après l’assassinat de Samuel Paty, la recrudescence du virus et le dernier attentat islamiste commis à Nice, la rentrée n’est pas à la fête. Mais tout de même !
– Alors que la décision avait été prise de décaler la rentrée à 10H le lundi matin, que les courriers et messages en direction des familles avaient été passés, la rentrée réorganisée en fonction, un temps d’hommage commencé à être réfléchi par les équipes pourtant en vacances,... le ministère fait finalement machine arrière.
– Un rétro pédalage qui ne coûte pas cher à la rue de Grenelle mais qui met par terre les organisations prévues.
– Ainsi directrices, directeurs et plus largement les équipes sont à pied d’œuvre ce week-end pour informer les familles des changements pour la rentrée de lundi, qui se tiendra finalement à l’horaire ordinaire.
– Le ministre revient également sur les modalités de l’hommage imposant partout une minute de silence, même en maternelle et en cycle 2, comme la lecture de la lettre aux instituteurs de Jaurès, un texte peu accessible aux élèves de primaire voire de collège.
– Cette décision autoritaire désorganise encore davantage l’école alors qu’il faudrait au contraire de la sérénité et s’appuyer sur les personnels qui la tiennent à bout de bras depuis mars dernier.
– Suite à l’attentat contre notre collègue, vient se rajouter la crise sanitaire et le nouveau protocole à appliquer dans les écoles puis l’attentat de Nice qui enclenche le plan Vigipirate "urgence attentat".
– Que fait donc le ministre pour que les collègues puissent préparer l’hommage à leur collègue et ensuite travailler sur le protocole sanitaire ? Accorde-t-il une journée sans les élèves ? Et bien non, sous prétexte de mesure sécuritaire il décide que tous les élèves reviendront normalement aux heures prévues et annule purement et simplement le petit temps d’échange que nous avions obtenu....

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La rentrée du lundi 2 novembre va donc se dérouler comme une rentrée normale ?!?
– C’est une honte ! Le mépris avait déjà commencé quand pour rendre hommage à notre collègue Christine RENON les collègues du 93 étaient en grève et que le ministre avait prélevé cette journée. Aujourd’hui, c’est encore le mépris pour les directeurs, directrices, les enseignant-es, mais aussi les élèves, les familles et les municipalités qui s’est exprimé. Il n’est plus possible d’accepter cela !

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– LIRE le communiqué de la FSU

Hommage à Samuel PATY : Une décision indigne et autoritaire qui désorganise encore plus l’école

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Hommage à Samuel Paty : affiche et badges pour la rentrée du 2 novembre

Hommage à Samuel Paty : affiche et badges pour la rentrée du 2 novembre