Carrières : des évolutions sans revalorisation

Le ministère de l’Éducation nationale a lancé un chantier de réforme intitulé « Dynamisation des milieux de carrière des enseignants et corps assimilés ».

Si certaines propositions semblent aller dans le bon sens, la FSU-SNUipp alerte sur leurs limites et rappelle la nécessité d’une revalorisation salariale ambitieuse.

Alors que le point d’indice reste gelé, le ministère de l’Éducation nationale a avancé plusieurs propositions concernant la carrière des enseignants, actuellement en cours de discussion. Passages accélérés, gain de 50 euros par mois, nouveau calendrier des RDV de carrière

Voici les pistes de la rue de Grenelle.
– Fin des avancements accélérés dans la classe normale
La DGRH propose de supprimer les avancements accélérés au sein de la classe normale. Tous les enseignants avanceraient désormais au même rythme, calqué sur l’ancien rythme accéléré. Cette mesure permettrait de réduire la durée totale de passage du 1er au 11e échelon de 26 à 23,5 ans. Pour rappel, il est possible d’accéder à la hors-classe à partir de la 3e année du 9e échelon.

– Un nouveau calendrier des rendez-vous de carrière serait instauré :
° Le premier aurait lieu quatre ans après la titularisation.
° Le deuxième interviendrait en amont de la plage d’appel pour la hors-classe.
° Le troisième serait positionné avant la plage d’appel de la classe exceptionnelle.
Ces deux derniers rendez-vous resteraient liés à l’appréciation professionnelle.

– Un gain limité sur la rémunération
L’impact financier des propositions reste modeste : une progression de 2,3 % sur la rémunération entre l’échelon 5 et la fin de la classe normale, soit un peu plus de 50 € mensuels.

– Des mesures encore à l’étude
Il ne s’agit à ce stade que de propositions. Un nouveau groupe de travail doit se réunir, suivi d’un Comité social d’administration (CSA) prévu avant la fin de l’année. Les décisions finales dépendront d’un arbitrage budgétaire attendu prochainement.

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